TANYA CHAP 41 (2e PARTIE) ” IL SONDE NOTRE COEUR” 6’50

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Sans notre soumission personnelle D n’est pas véritablement Roi sur tout l’univers. Je dois donc être prêt à accomplir ma mission sur terre comme un serviteur ! La vocation de chaque juif est d’ailleurs de servir D, c’est ce que soulignait le début de ce chapitre en soulignant que la crainte, qui est la base d’un serviteur, est un préalable à tout :
“Pour autant il est nécessaire d’avoir toujours présent à l’esprit le début du service de D, son essentiel et sa racine. En effet, bien que la crainte soit à l’origine, la source, de écarte toi du mal, et l’amour de fais le bien, malgré cela il ne suffit pas d’éveiller l’amour pour mettre en pratique l’injonction de fais le bien. Il convient au moins d’éveiller préalablement la crainte naturelle qui se trouve dans le cœur de chaque juif afin de ne pas se révolter contre le Roi des Rois le Saint béni soit-Il, comme cela été dit. Cette crainte doit se manifester dans le cœur ou à tout le moins dans le cerveau..”

L’Admour Hazaken avait donné une 1ère méthode pour atteindre cette crainte :

Il faut avoir présent à l’esprit que malgré le fait que D emplisse et entoure tout à la fois les cieux et la terre, Il abandonne toutes Ses créatures célestes et terrestres afin de réserver Sa Royauté à son Peuple Israël. Le lien, du coup, et l’impact deviennent alors tout à fait personnels, on n’est plus dans le cadre d’une simple réflexion cosmique. Mais cela va encore plus loin car il ne suffit pas que D ait quitté tout pour Son Peuple défini collectivement, en réalité c’est envers chacun d’entre nous en particulier que D se penche ! Ainsi que l’affirme la michnah dans le traité Sanhédrine tout un chacun est tenu de dire, d’avoir conscience, que :”..c’est pour lui en particulier que le monde a été créé..”. La conscience de tout cela ne peut qu’inspirer la crainte qui d’ailleurs s’apparente à un profond respect et non à une crainte des coups.

Aujourd’hui le texte va fournir une autre méthode pour atteindre cette crainte, et le but du Tanya est bien la mise en œuvre et non la théorie, comme toute la torah d’ailleurs..
La voici : A propos de Yaacov le texte dit que D se dresse sur lui, sachant que Yaacov qui est devenu Israël, symbolise les Bné Israël dans leur ensemble on peut en conclure que ce verset s’adresse à chacun d’entre nous en particulier. Il est évident qui si nous avions conscience que D se tient sur nous, nous serions quasi pétrifiés, dans le bons sens du terme évidemment ! D’ailleurs la suite accentue cette idée car le Tanya affirme que non seulement D se tient sur nous mais qu’Il nous observe ( c’est encore une observation extérieure). Et Il sonde nos reins et notre cœur, et là on est dans le cadre d’une scrutation intérieure.
Histoire : Il y avait du temps de Rabbi Lévi Itshak de Berditchov un juif qui avait perdu toutes les qualités qui doivent être celle d’un juif digne de ce nom. C’était un homme cruel, sans pitié pour ses congénères ! Il possédait un chien d’une force et d’une violence inouïe qui faisait trembler tous les juifs de la région. Un jour Rabbi Lévi Itshak de Berditchov passait avec son carrosse devant la maison de ce renégat. Immédiatement ce dernier saisit son fusil et tira à de nombreuses reprises en direction du Rebbe !! Sans succès évidemment. Fou de rage et n’ayant plus toute sa tête il dirigea alors la pointe de son arme vers son chien et l’abattit ! …/…

Par la suite cet homme raconta à ses amis non juifs comment tout ceci était arrivé…

Il expliqua que le Rebbe lui avait inspiré un crainte si forte qu’elle était impossible à définir. Il avait fait l’armée en Allemagne pourtant. Lui, comme tous les soldats avait été saisi d ’effroi devant le commandant qui dirigeait une centaine de soldats, peur qui n’était rien par rapport à celle qui l’avait saisi en rentrant chez le supérieur de ce commandant, celui qui dirigeait un millier de soldats.. et ainsi de suite. Et toutes ces craintes étaient infimes par rapport à celle provoquée par un ministre, ou pire celle qu’éprouvait le ministre en rentrant chez le Roi. Et en achevant son discours, comme il visualisait avec tellement de force ce qu’il racontait, il s’évanouit !

La moralité de cette histoire c’est que le souvenir d’une situation, de personnages inspirant la crainte ravive cette dernière à nouveau même si physiquement on ne se trouve plus dans la situation qui nous a bouleversé.

La prise de conscience de la grandeur de D est donc tout à fait accessible avec la réflexion évoquée par le Tanya aujourd’hui. Je peux donc réussir à accomplir ma mission sur terre comme un serviteur et ce faisant affirmer la Royauté de D !

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