TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 8 (3e PARTIE) “CONNAISSANCE PAR LA NEGATION” RAV YD COHEN

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Résumé de Tanya par Mordekhay Dorfmann

TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 8 (3ePARTIE) : Connaissance par la négation

On a expliqué comment « Hachem eh’ad » (D’ieu est un) signifie que le monde ne représente rien par rapport à Hakadoch Barouh’ hou. Plus encore, chez D’ieu même ses sentiments, son intellect et sa volonté son un avec lui. Ce n’est pas le cas chez l’homme, alors comment est-ce possible de le comprendre ? Première tentative, on pourrait dire que la « h’okhma » (la sagesse) de D’ieu n’existe pas vraiment mais ce n’est pas le cas puisque la Torah en parle explicitement… Deuxième tentative cette sagesse existe mais donc D’ieu serait une « ah’dout mourkevet » (unité composée) hasve shalom (D’ieu nous en préserve) et non plus une unité absolue. En réalité les 2 hypothèses sont vraies : l’intellect de D’ieu existe bel et bien et pourtant cela ne contredit pas l’unité parfaite de D’ieu. Le Rambam explique que cette idée, l’homme ne peut ni la dire, ni l’entendre, ni la comprendre convenablement. L’Admour Hazaken insiste sur ce dernier mot. En effet il est assez clair que l’homme ne comprend pas cette dualité puisqu’elle est impossible chez lui. Pourquoi alors le Rambam précise-t-il « convenablement » ? Car il est dans une certaine mesure envisageable de comprendre cette notion. Comment ? Il existe deux formes de compréhension, celle par l’affirmation c’est la méthode classique (a+b =c) mais il existe aussi la notion de « yediat hachelila » la compréhension par la négation. Qu’est-ce que je ne comprends pas ? Le Rambam ne nous dit pas qu’il faut avoir simplement la foi en une unité parfaite de D’ieu, ici il est bien question de « shema Israel » (comprend Israel). Comment faire puisqu’il dit lui-même que cette notion l’homme ne peut la comprendre ? Là réside justement la réponse, on va comprendre la raison pour laquelle on ne comprend pas et c’est déjà un apport dans notre démarche de compréhension… Identifier ce que je ne comprends pas est une victoire en soi car elle m’approche de la vérité. On doit donc s’efforcer d’adopter cette démarche.

L’Admour Hazaken cite 3règles pour expliquer ce phénomène de comprendre pourquoi on ne comprend pas… La première c’est qu’un homme ne peut imaginer les facultés que telles qu’elles sont en lui, on pense à notre intellect et on se dit que celui de D’ieu serait le même mais infiniment plus grand or ce n’est pas comme ca… Un aveugle ne pourra jamais percevoir ce que sont les couleurs car il ne les a pas en lui. On ne pourra pas lui expliquer ce qu’elles sont en revanche on pourra lui dire ce qu’elles ne sont pas et ainsi il va avancer plus proche de la vérité…Chez l’homme “h’okhma” (la sagesse) est une force particulière avec une fonction particulière. Elle n’est pas la même chose que “bina” (la compréhension) qui a elle aussi une fonction particulière. En revanche chez D’ieu “h’okhma” ou “bina” sont incluses dans son essence, elles ne sont pas des forces particulières, elles sont englobées en Lui. On peut donc comprendre pourquoi on ne le comprend pas, car D’ieu n’est pas la même chose du tout que nous, il est sans commune mesure avec ce qu’on connait…

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