TANYA CHAP 42 (5e PARTIE) “LE TRESOR CACHÉ” 6’20

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Dans chaque génération il y a dans l’ordre décroissant 3 niveaux d’épanchement de l’influx de Moché : le Chef de la génération, les Tsadikim de la génération et en bout de piste le niveau qui s’habille dans la néchamah du simple juif ! Le niveau d’épanchement de l’influx de Moché qui s’habille dans la néchamah de chacun d’entre nous  c’est la faculté du Daat.
Ce dernier comme nous l’avons maintes fois souligné, mais encore une fois ne sera pas de trop, n’est une connaissance intellectuelle, scolaire le Tanya explique qu’il s’agit essentiellement d’arriver à ce que l’esprit soit si attaché que cela ressemble à une perception aussi forte qu’une vision “matérielle”. Il y a une notion d’intimité, d’intériorité, de fusion… la finalité étant la conscience vivante de D.
Pour cela il y a nous concernant 2 types d’effort à fournir :
– fatiguer le corps physiquement jusqu’à ce qu’il ne fasse plus obstacle , afin dans un deuxième temps de pouvoir pleinement le contrôler ;
– soumettre l’âme intellectuelle par des pensées de téchouvah, de remises en question et de dépassement de soi, pour dans un deuxième temps inscrire ces pensées dans la durée ;
Bien sûr nous ne sommes pas tous sur un même pied d’égalité :
– il y a ceux qui possèdent des âmes très pures et par une brève réflexion sur D, Sa grandeur, comment Il emplit les mondes, atteignent la crainte quasi spontanément ;
– il y a ceux dont l’âme provient d’un niveau plus bas qui doivent engager des efforts avec beaucoup plus d’intensité et beaucoup plus longtemps afin de ressentir cette crainte ;
– enfin, il y a celui qui est entaché par les fautes de jeunesse, il faut entendre par là essentiellement la perte de semence inutile ;
Mais même ce dernier pourra ressentir véritablement cette crainte.
Pour cela il faut se souvenir de la sentence énoncée dans la guémara Méguila ( page 6-verso) qui est d’ailleurs elle même rapportée dans les Pirké Avot [Maximes de nos pères] et qui dit : “Celui qui te dit je me suis fatigué et je n’ai pas trouvé ne le crois pas. Celui qui te dit je ne me suis pas fatigué et j’ai trouvé ne le crois pas. Mais celui qui te dit je me suis fatigué et j’ai trouvé crois le !”.
On pourrait s’étonner de l’utilisation dans cette maxime du verbe trouvé. En effet “trouvé” insinue une découverte faite par hasard. Il aurait certainement été plus judicieux de dire “j’ai obtenu, j’ai été récompensé de mes efforts…”. Le Rabbi explique qu’en réalité la crainte de D ressentie finalement par nos efforts n’a aucune commune mesure avec l’investissement engagé. Et en ce sens on peut bien parler de trouvaille car c’est un cadeau infini d’en haut  qui permet de vivre avec D !
Le Tanya renforce son explication en rapportant un passage de Michlé qui dit en substance que si nous recherchons la crainte de D comme de l’argent, comme un trésor enfoui, alors on la découvrira.
En ce sens l’Admour Hazaken révèle un propos merveilleux puisque tout un chacun quelque soit son niveau parmi les 3 catégories précédemment définies est à même de révéler, de ressentir cette crainte de D puisqu’il la possède. Tout ne dépend que de l’investissement qu’on y met !
Il faut chercher, creuser en étant convaincu, puisque c’est la réalité, que l’on possède au fond de nous mêmes cette crainte de D. Ou dit en sens inverse si l’on est convaincu de la posséder on investira tous les efforts nécessaires alors que dans le cas contraire on peut chercher avec légèreté et un découragement rapide.. .

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,

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