TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 7(8e PARTIE) “” IL SAISIT TOUT MAIS RIEN NE LE SAISIT” 8’26

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Résumé de Tanya par Mordekhay Dorfmann

TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 7 (8ePARTIE):Il saisit tout mais rien ne le saisit :

Le Tanya continue d’étayer ses preuves contre la théorie du « tsimtsoum kipchouto » (contraction au sens simple)

1° Il est dit de façon claire dans les Tikkounei Zohar au tikoun 57 qu’il n’est « aucun endroit vide de lui…. » même pas dans les mondes inferieur. Comment faire correspondre la vision du Gaon de Vilna avec le sens simple de ce passage ? Il n’est pas dit sa surveillance mais bien de « lui »…

2° Dans le Raya Mehemna, Section Pin’has, il est dit que « Il saisit tout et il n’y a rien qui Le saisisse… ». Le mot « tafiss » traduit ici par « saisit » évoque l’idée de symbiose, la chose est la devant nous. On pourrait alors croire que ne pas pouvoir saisir D’ signifie qu’il n’est pas là, ce qui irait dans le sens du Gaon de Vilna. Le Tanya explique que même les êtres des mondes supérieurs ne peuvent saisir l’essence de D’ par leur intellect et non pas que D’ n’est pas là mais que nous ne pouvons pas le saisir. Cette idée on la retrouve aussi dans les tikkounim zohar qui affirme que D’ est « stimin dekol stimin » (caché de tous ceux qui sont cachés c.a.d même des êtres supérieurs).

Bien qu’on emploie souvent le « machal » (la comparaison) de D’ qui emplit le monde comme l’âme emplie le corps, cette dernière est saisie par le corps car la nechama n’est qu’un reflet de D’, elle est affectée par ses changements ou sa souffrance. Il n’en n’est rien pour D’ qui emplit tout mais ne subit aucun changement par ce monde. En effet il ne peut être saisi par rien…

TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 7 (9ePARTIE): Transcendance et immanence

« Il enveloppe tous les mondes » : Ce passage du tanya aborde la notion de« sovev kol almin » (D’ qui entoure le monde) on serait donc tenté de croire que D’ n’est pas là puisqu’il ne ferait qu’entourer. Cependant tel n’est pas le cas, il ne s’agit pas ici d’une enveloppe physique qui resterait extérieure à la chose. L’Admour Hazaken cite l’exemple d’un homme réfléchissant à une question intellectuelle ou à un objet. Son cerveau et sa pensée enveloppent alors la chose, ou plutôt une représentation de celle-ci. Ceci n’est pas le cas de D’ qui lui enveloppe de manière effective l’objet à tel point que c’est bel et bien la pensée de D’ qui fait venir la chose au monde ex-nihilo et l’anime. Comme le dit le prophète « mes pensées ne sont pas vos pensées ». Ici D’ agit sur le monde tout en le transcendant, la vitalité Divine dépasse alors la perception de l’être crée

« Il emplit tous les mondes » : Si D’ est partout quelle est la différence entre la notion de « memale kol almin »( D’ qui emplit le monde) et « sovev kol almin » (D’ qui entoure le monde) ? En réalité chez D’ il n’y en a pas… Une fois de plus cette distinction n’existe que par rapport à nous… Nous ne pouvons pas saisir le niveau de « sovev kol almin » comme dit plus haut. En revanche quand on parle de l’immanence de D’ ou de « memale kol almin » la créature va pouvoir ressentir un dévoilement et l’intérioriser. Il s’agit alors d’une vitalité extrêmement contractée et adaptée en fonction de la nature de l’être crée. C’est cette contraction qui permet à ce monde d’exister tel qu’il est cependant la présence de D’ reste toujours la même…

TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 7 (10ePARTIE): Essence, facultés, actions

Admour Hazaken nous explique comment si D’ ne s’était pas contracté le monde n’aurait pas pu exister car le souffle même de sa bouche aurait pu se répandre sans limite et sans fin. Il existe 3 niveaux chez l’homme :
1° L’essence de l’âme « etsem hanefech »
2° Les facultés de l’âme « koh’ot hanefesh »
3° Les actions de l’âme qui vont s’habiller dans un des « vêtements » de pensée/parole/action. (A noter que la pensée est une action de l’âme, à l’inverse de l’intelligence qui elle est partie intégrante de l’âme. Preuve en est qu’on peut penser différemment de ce qu’on comprend)

Comment comprendre qu’il est dit d’une part que le monde a été créé par le « Hessed » (la bonté) de D’ et d’autre part dire qu’il a créé le monde par le « souffle de sa bouche » ?
En fait les 3 niveaux décrits plus hauts sont aussi présent chez D’. Cependant là-bas « Lui et ces attributs ne font qu’un » et il en va de même pour ces actions. Il en découle donc que les 10 paroles avec lesquelles D’ a créé le monde sont elles aussi infinies. Le souffle de sa bouche est en fait un réceptacle pour les attributs de D’ ( la lumière fut créé le 1er jour par l’attribut de « Hessed » via le réceptacle des mots « yehi or » que la lumière soit etc…) Finalement à l’image d’un escargot dont la coquille fait partie intégrante du corps, les vêtement de D’ sont unies avec lui et sont donc infinies. On comprend donc pourquoi sans contraction la parole de D’ n’aurait laissée aucune place au monde. Reste à comprendre les 3 méthodes de contraction utilisées (combinaisons, substitutions et permutations) …

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