Résumé de Tanya par Mordekhay Dorfmann
TANYA CHAAR HAYIHOUD VEHAEMOUNAH CHAP 8 (1ePARTIE) : L’unité composée
Quand on parle de la mitsva d’ « ah’dout Hachem » (unité de D’ieu) il faut distinguer 2 notions
1) La mitsva du shema Israel telle que définie par le Rambam (chap. 1 à 7)
a) Il n’y a qu’un seul D’ieu
b) Il n’y a pas d’autre existence que Lui, le monde est annulé à Lui
2) La nouveauté de ce chapitre 8 c’est de dire que D’ieu n’est qu’un au sens où Il n’est pas deux : on parle alors d’une unité parfaite « ah’dout pchouta » et non pas d’une unité composée « ah’dout composée » (chap. 8 à 12).
D’ieu est une entité composée de rien d’autre que lui-même à la différence du monde où même une goutte d’eau est composée d’autres éléments comme l’hydrogène, l’oxygène etc… Ce point est particulièrement fort, en effet c’est parce que D’ieu est d’une unité parfaite que ce monde ne peut pas exister si ce n’est en étant annulé à lui.
L’Admour Hazaken se base ici sur ce que dit le Rambam dans son sefer hamada hilkhot yessode hatorah chapitre 1 halakha 7 et chapitre 2 halakha 10. D’ieu et sa connaissance ne font qu’un d’une unité simple, et pas composée du tout. « C’est en se connaissant Lui-même qu’Il connaît tous les êtres créés, qui procèdent de Lui ». Même l’âme de l’homme est composée. En effet chaque connaissance constitue un ajout chez elle, à la différence de D’ieu… Cette unité parfaite s’applique non seulement pour la Daat (ici l’intellect), mais aussi pour toutes les « middot » (attributs), noms, qualificatifs, volonté et même désir de D’ieu qui sont non pas annulés mais unis à D’ieu. Cette notion décrite ici échappe à l’entendement humain selon Maimonide et nous essaierons donc de mieux le comprendre dans le reste du chapitre…
