TANYA CHAP 41(12e PARTIE) “COMMENT SE CONNECTE-T-ON?” 6’20

0

A l’image de l’oiseau qui possède 2 ailes pour voler,  l’homme pour “s’élever” vers D, 
se  lier  à  Lui  a  besoin  de  l’amour  et  de  la  crainte.  Mais  pour  atteindre  pour  unir  la 
Chéh’ina et D au nom de toute l’assemblée d’Israël et ainsi fusionner totalement avec 
D il faut plus ; il faut le don total de sa personne (mésirout nefech).
Les bénédictions du matin sont les 1
ers mots de notre prière , ils débutent ainsi :”Mon 
D, la néchamah que Tu as m’as donnée pure, que Tu as créée, que Tu as formée, 
que Tu m’as insufflée..”. La Hassidout souligne que ces 4 niveaux sont les corollaires 
des  4  mondes  de  haut  en  bas :  celui  de  l’émanation  ,de  la  création  ,de  la 
formation  et  enfin  du  monde  de  l’action.  Et  le  texte  de  la  bénédiction 
poursuit :”…et  plus  tard  Tu  me  la  reprendras  (l’âme) pour  me  la  rendre  dans  le 
futur !”. Tout ceci pour nous imprimer dés le début de la journée quelle est la finalité 
de notre âme qui est celle de fusionner avec D après 120 ans.  Ceci a pour vocation 
de  nous  permettre  pendant  le  cours  de  notre  journée  de  créer  le  préalable 
nécessaire à ce futur en ayant ceci toujours présent à l’esprit quelle est la finalité. Et 
que le moyen de l’atteindre, dès à présent, c’est d’accomplir notre service de D avec 
mésirout nefech !
L’ensemble  de  ces  bénédictions  du  matin  qui  sont  au  nombre  de  18  ont  pour 
vocation de faire réintégrer les forces de la néchamah à l’intérieur du corps. En effet, 
pendant le sommeil, qui est considéré comme 1/60ème de la mort, le corps et l’âme 
sont dissociés. L’âme en haut, le corps ici bas !
Il y a cependant un point étrange souligné par le Tanya ; en quoi le devenir de l’âme 
après la mort a t’il à voir avec la réintégration de celle­ci dans le corps. Il semble au 
contraire que l’on traite de 2 sujets opposés puisque la vocation de cette bénédiction 
et  de  mettre  en  relief  la  réintégration  des  forces  l ’âme  dans  le  corps,  et  donc  la 
continuité de la vie terrestre, alors que ce point souligne la vie après la mort !
Histoire : ” Un Hassid dont le travail l’obligeait à porter des vêtements qualifiés de 
“modernes”  à  l’époque  pour  être  en  adéquation  avec  le  milieu  ambiant,  avait 
cependant  coutume de réintégrer  ses habits de Hassid dès lors qu’il revenait  chez 
lui.  Et  en  particulier  lorsque  il  devait  voir  son  Rabbi.  Mais  un  cas  de  conscience 
s’empara un jour de lui ; “N’est ce pas une hypocrisie totale la manière dont je me 
comporte ? Pourquoi  ne  porter  mes  vêtements “modernes”  devant  le Rabbi ?”.  Et 
sitôt dit sitôt fait ! Mais le Rabbi le reçoit très froidement !! Le Hassid interroge alors 
immédiatement le Rabbi sur la raison de sa réaction glaciale. Réponse du Rabbi : ” 
Je sais bien qu’il n’y aucune marque d’insolence dans ton comportement, cependant 
je pensais , car je savais, que le port de ces vêtements “modernes” n’était pour toi 
mus que par la nécessité de la parnassa. Et qu’en aucun cas tu appréhendais ces 
habits  comme  tes  vrais  habits.  Et  aujourd’hui  j’ai  compris  que  c’est  justement 
l’inverse.
Les  vêtements  “modernes”  sont  pour  toi  tes  vrais  habits  et  ceux  de  Hassid 
uniquement de la parade pour ne pas faire tâche au milieu de tes frères et devant 
moi !”.

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,

Comments are closed.