A l’image de l’oiseau qui possède 2 ailes pour voler, l’homme pour “s’élever” vers D,
se lier à Lui a besoin de l’amour et de la crainte. Mais pour atteindre pour unir la
Chéh’ina et D au nom de toute l’assemblée d’Israël et ainsi fusionner totalement avec
D il faut plus ; il faut le don total de sa personne (mésirout nefech).
Les bénédictions du matin sont les 1
ers mots de notre prière , ils débutent ainsi :”Mon
D, la néchamah que Tu as m’as donnée pure, que Tu as créée, que Tu as formée,
que Tu m’as insufflée..”. La Hassidout souligne que ces 4 niveaux sont les corollaires
des 4 mondes de haut en bas : celui de l’émanation ,de la création ,de la
formation et enfin du monde de l’action. Et le texte de la bénédiction
poursuit :”…et plus tard Tu me la reprendras (l’âme) pour me la rendre dans le
futur !”. Tout ceci pour nous imprimer dés le début de la journée quelle est la finalité
de notre âme qui est celle de fusionner avec D après 120 ans. Ceci a pour vocation
de nous permettre pendant le cours de notre journée de créer le préalable
nécessaire à ce futur en ayant ceci toujours présent à l’esprit quelle est la finalité. Et
que le moyen de l’atteindre, dès à présent, c’est d’accomplir notre service de D avec
mésirout nefech !
L’ensemble de ces bénédictions du matin qui sont au nombre de 18 ont pour
vocation de faire réintégrer les forces de la néchamah à l’intérieur du corps. En effet,
pendant le sommeil, qui est considéré comme 1/60ème de la mort, le corps et l’âme
sont dissociés. L’âme en haut, le corps ici bas !
Il y a cependant un point étrange souligné par le Tanya ; en quoi le devenir de l’âme
après la mort a t’il à voir avec la réintégration de celleci dans le corps. Il semble au
contraire que l’on traite de 2 sujets opposés puisque la vocation de cette bénédiction
et de mettre en relief la réintégration des forces l ’âme dans le corps, et donc la
continuité de la vie terrestre, alors que ce point souligne la vie après la mort !
Histoire : ” Un Hassid dont le travail l’obligeait à porter des vêtements qualifiés de
“modernes” à l’époque pour être en adéquation avec le milieu ambiant, avait
cependant coutume de réintégrer ses habits de Hassid dès lors qu’il revenait chez
lui. Et en particulier lorsque il devait voir son Rabbi. Mais un cas de conscience
s’empara un jour de lui ; “N’est ce pas une hypocrisie totale la manière dont je me
comporte ? Pourquoi ne porter mes vêtements “modernes” devant le Rabbi ?”. Et
sitôt dit sitôt fait ! Mais le Rabbi le reçoit très froidement !! Le Hassid interroge alors
immédiatement le Rabbi sur la raison de sa réaction glaciale. Réponse du Rabbi : ”
Je sais bien qu’il n’y aucune marque d’insolence dans ton comportement, cependant
je pensais , car je savais, que le port de ces vêtements “modernes” n’était pour toi
mus que par la nécessité de la parnassa. Et qu’en aucun cas tu appréhendais ces
habits comme tes vrais habits. Et aujourd’hui j’ai compris que c’est justement
l’inverse.
Les vêtements “modernes” sont pour toi tes vrais habits et ceux de Hassid
uniquement de la parade pour ne pas faire tâche au milieu de tes frères et devant
moi !”.
Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,