TANYA CHAP 41(5e PARTIE)”PEUT ON AIMER ATRE CHOSE QUE SOI MEME” 5’40

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Il est impossible d’aimer quelqu’un d’autre que soi-même sauf dans une situation d’annulation de son ego, qui seule permet d’aimer sans intérêt ! Mais comment atteindre cette annulation ? C’est l’objet de notre cours d’aujourd’hui.
Notre texte poursuit en précisant que malgré l’absence d’une crainte de D dévoilée dans le cœur, il suffit d’accepter le joug divin et de matérialiser au moins dans l’intellect cette crainte défaillante au niveau du cœur.
Alors, malgré le fait que cette crainte et cette soumission ne sont pas dévoilées, elles restent pour autant véritablement authentiques puisqu’elles sont parties intégrantes de notre néchamah [âme divine] comme nous l’avons précisé lors du cours précédent.
Et le Tanya précise que dans le cas d’une telle situation, bien que cette soumission et cette crainte ne soient pas des plus parfaites, cela suffit pour que la personne soit appelée dans la pratique de ses mitsvot “un serviteur de D”.
A l’inverse celui qui accomplit les mitsvot uniquement par amour de D, en “kiffant” chaque mitsva ; le Chabbat, la prière, l’étude…n’est pas appelé serviteur de D. Il faut au moins éveiller préalablement la crainte, comme le précise le début de ce chapitre, pour mériter ce titre.
Ceci n’exclut évidemment en rien l’importance d’aimer D, puisque ceci nous est même ordonné dans le Chéma ! Mais si c’est une condition nécessaire elle n’est pas suffisante pour employer un langage mathématique.
Le niveau à atteindre c’est d’être un serviteur de D ! La Torah précise bien :”..vous servirez D..” et pour cela crainte et soumission sont nécessaires.
Enfin, pour revenir à ce que nous disions au début, on comprend bien qu’un sentiment d’amour envers D fait naître chez celui qui le ressent du plaisir, et ce faisant il alimente son ego.
En revanche le sentiment de crainte fait naître une annulation de la conscience de l’ego ! Je m’annule à D et par là je peux agir gratuitement envers l’autre!
C’est pourquoi il faut, lorsque l’on rapproche quelqu’un de la Torah, lui détailler tous les bienfaits qu’elle procure. Mais pour autant il ne faut pas rester dans une relation hypocrite, et sans l’effrayer lui faire prendre conscience que la finalité c’est d’être un serviteur de D.
C’est en réalité l’amour qui fait suite à la crainte qui est l’amour demandé et abouti !

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,

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