Parmi les niveaux d’épanchement de l’influx de Moché il y a celui qui s’habille dans la néchamah de chacun d’entre nous ! C’est la faculté du Daat que nous avons essayé de définir au plus prés lors des derniers cours.
Comme nous l’avons dit le Daat est couramment traduit par connaissance, mais cette traduction est un “faux ami”! En effet il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, scolaire le Tanya souligne qu’il s’agit essentiellement d’arriver à ce que l’esprit soit si attaché que cela ressemble à une perception aussi forte qu’une vision “matérielle”. Il y a une notion d’intimité, d’intériorité, de fusion… la finalité étant la conscience vivante de D.
Il y a en réalité pour atteindre ce but 2 volets : l’influx de Moché d’en haut, mais aussi notre travail personnel en bas qui permet d’intérioriser.
C’est ce dernier point que souligne notre texte aujourd’hui qui remarque que puisque la néchamah s’habille dans un corps il va nous falloir un investissement personnel grand, c’est à dire dans la durée, intense, double et redoublé.
C’est cet effort de notre part qui est nécessaire ici bas, non seulement au niveau du corps mais aussi au niveau de l’âme intellectuelle afin d’intérioriser cet influx d’en haut.
Double et redoublé pourquoi ? Car il y a lieu d’agir sur 2 points :
– fatiguer le corps physiquement jusqu’à ce qu’il ne fasse plus obstacle , afin dans un deuxième temps de pouvoir pleinement le contrôler. On est dans la 1ère étape de : “Eloigne toi du mal et fais le bien..”;
– soumettre l’âme intellectuelle par des pensées de téchouvah, de remise en question et de dépassement de soi, puis dans un deuxième temps inscrire ces pensées dans la durée ;
Cependant nous ne sommes pas tous sur un même pied d’égalité, car il y a des âmes très pures qui par une brève réflexion sur D, Sa grandeur, comment Il emplit les mondes atteignent la crainte quasi spontanément. Ceux là sont capables lors de leur Modé ani de percevoir comment D, Roi des rois se tient en face d’eux !
En tout état de cause la Hassidout souligne qu’il y a 2 moments particulièrement propices pour mettre en œuvre les 2 types d’efforts dont nous venons de parler, celui du corps et celui de l’âme, et ce sont :
– le Chéma que l’on récite avant de se coucher, le sommeil étant comparé à un 60ème de la mort la prise de conscience est peut être plus facile ;
– les moments où on se réunit pour un farbrenguen, ce dernier ayant pour vocation d’éveiller notre conscience et toutes les forces nécessaires en vue d’atteindre notre but .
Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,