TANYA CHAP 42 (6e PARTIE) “L’OEIL TE VOIT ET L’OREILLE T’ENTENDS” 8’20

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Le niveau d’épanchement de l’influx de Moché s’habille dans la néchamah de chaque juif ; c’est la faculté du Daat. Cette faculté, que possède tout un chacun d’entre nous, se dévoile grâce à la connexion avec le Chef de la génération et le Moché Rabénou de la Torah.
Le Daat, comme nous l’avons maintes fois souligné, mais encore une fois ne sera pas de trop, n’est pas une connaissance intellectuelle, scolaire, le Tanya explique qu’il s’agit essentiellement d’arriver à ce que l’esprit soit si attaché que cela ressemble à une perception aussi forte qu’une vision “matérielle”. Il y a une notion d’intimité, d’intériorité, de fusion… la finalité étant la conscience vivante de D.
Pour cela il faut :
– fatiguer le corps physiquement jusqu’à ce qu’il ne fasse plus obstacle, et ce par des pensées de téchouvah, afin dans un deuxième temps de pouvoir pleinement le contrôler ;
– soumettre l’âme intellectuelle par un long moyen de concentration, inscrire cet effort mental dans la durée ;
Bien sûr nous ne sommes pas tous sur un même pied d’égalité :
– il y a ceux qui possèdent des âmes très pures et par une brève réflexion sur D, Sa grandeur, comment Il emplit les mondes, atteignent la crainte quasi spontanément ;
– il y a ceux dont l’âme provient d’un niveau plus bas qui doivent engager des efforts avec beaucoup plus d’intensité et beaucoup plus longtemps afin de ressentir cette crainte ;
– enfin, il y a celui qui est entaché par les fautes de jeunesse, il faut entendre par là essentiellement la perte de semence inutile ;
Mais même ce dernier pourra ressentir véritablement cette crainte. En ce sens l’Admour Hazaken révèle un propos merveilleux puisque tout un chacun quelque soit son niveau parmi les 3 catégories précédemment définies est à même de révéler, de ressentir cette crainte de D puisqu’il la possède. Tout ne dépend que de l’investissement qu’on y met ! Lorsque un individu possède un trésor il est évident qu’il se doit d’engager toutes ses forces pour le découvrir.
Le Rabbi précédent expliquait que lorsqu’on creuse la terre pour mettre à jour ce qui y est enfoui on rencontre 2 qualités de sols. Le 1er type de sol qui est en surface est relativement facile à ôter, en revanche le 2nd qui se trouve en profondeur nécessite une ténacité sans faille. Cela correspond respectivement aux mauvaise habitudes acquises, celles-ci sont plus faciles à éliminer que ce qui les a fait naître et qui se trouve en profondeur dans nos esprits.
Pour cela il faut agir à l’instar de Rabbi Akiva qui au vu de l’érosion produite par de simples gouttes d’eau sur le rocher a eu confiance qu’il pouvait à force de persévérance aboutir.
C’est d’ailleurs le refrain de la Hassidout qui cherche à inculquer et à nous convaincre par tous les moyens possibles des possibilités inestimables que nous possédons, de l’obligation de servir D dans la joie, car au fond c’est le seul moyen d’aller au bout !
Il faut croire en nous et croire en l’autre et en sa valeur, voilà ce qui doit nous porter.
Il y a lieu par ailleurs de dévoiler cette crainte au delà du temps et de la logique. Et les arguments de notre mauvais penchant vont tous dans le même sens ; nous décourager ! Comment ? En nous instillant tout ce qui amène à l’abattement: ” J’ai laissé passer le bon moment. .J’ai fait trop d’erreurs.. Je ne suis pas capable..”
Vivre en confiance non pas de manière ponctuelle mais dans la durée, de façon permanente n’est pas une mince affaire. Cependant c’est sur cette base que nous pouvons dévoiler la crainte de D qui doit être finalement obtenue, qui est le but à atteindre!
En effet la Michna par la voix de Rabbi Yéhoudah Ha Nassi elle même affirme : ” Souviens toi de ce qu’il y a au dessus de toi : un œil voit, une oreille entend, et toutes tes actions sont inscrites dans un livre.

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,

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