TANYA CHAP 42 (7e PARTIE)” LES YEUX DE D. ???”8’15

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Chacun d’entre nous, grâce à la connexion avec le Chef de la génération et le Moché Rabénou de la Torah, et par la fatigue de l’âme intellectuelle et du corps peut atteindre la crainte de D ! Une crainte ressentie véritablement !
Le moyen donné lors du dernier cours pour réussir dans cette entreprise est d’avoir présent à l’esprit ce qu’énonce la 1ère Michna par la voix de Rabbi Yéhoudah Ha Nassi dans le 2ème chapitre des Maximes de nos Pères: ” Souviens toi de ce qu’il y a au dessus de toi : un œil voit, une oreille entend, et toutes tes actions sont inscrites dans un livre. ”
Le texte aujourd’hui va adopter un style étrange. En effet l’Admour Hazaken qui poursuit sa démonstration et les moyens de l’atteindre, va égrener une suite d’exemples qu’il va dans la foulée démontrer comme insuffisants mais en même temps tremplins indispensables pour une perception, une compréhension plus haute ! Et il débute en revenant sur cette Michnah :
L’œil et l’oreille qui y sont cités sont supposés être ceux de D ! Or même si la Torah adopte une tournure anthropomorphique pour permettre une compréhension qui nous soit accessible, reste que D n’a pas de corps ni quoi que ce soit qui y ressemble, même spirituels ?!
On retrouve cette question à propos du char d’Ezéchiel qui a vu l’apparence du Trône de D avec une apparence de visage d’homme. Or l’homme dans sa vision représente D !! Comment est-ce envisageable ?
A l’opposé dans le livre de Chmouel on trouve un verset qui vient contredire cette vision des choses car il affirme que D n’est pas Adam.
La Hassidout résout cette difficulté, cette contradiction entre ces 2 prophètes en expliquant qu’au niveau de l’Essence de D, telle qu ‘Elle se trouve au delà des mondes, on ne envisager une quelconque référence, même spirituelle, faisant allusion à l’homme. En revanche au niveau de D tel qu’Il est décrit dans le char céleste, D est Adam, en ce sens que lorsqu’Il créé l’homme Il le créé à son image. Mais à l’image de quoi puisqu’on ne peut même pas se représenter D même sous la forme spirituelle la plus élevée ? Il faut entendre par là que D a créé une image qui sont les 10 attributs divins à l’image desquels à son tour l’être humain est créé.
La Michna devient maintenant compréhensible. Il devient acceptable de parler d’un œil qui voit, et d’une oreille qui entend…à un niveau spirituel évidemment. Et même si la finalité est d’atteindre ce que le Tanya décrit comme la crainte supérieure, celle qui envisage D à un niveau dépassant les mondes et inspirant un désir de ne plus se sentir exister ; malgré cela disions-nous la porte première de la crainte inférieure est nécessaire et celle-ci passe par la prise de conscience édictée par notre Michnah !
Il y a d’ailleurs 2 sortes de vision et d’audition ; la 1ère qui fait appel à notre oeil et à notre oreille physiques, il s’agit d’une perception extérieure et détachée de nous; la 2nde véritable introspection silencieuse, spirituelle, que D voit et entend car en réalité nous faisons partie intégrante de Lui. Il n’existe rien en dehors de Lui.
Pour comprendre cette perception divine il faut à nouveau employer un exemple humain, un discours anthropomorphique, c’est ce que le texte fait dans la foulée. L’Admour Hazaken prend l’exemple d’une source de chaleur et démontre que non seulement l’homme perçoit celle-ci par un sens qui est intérieur, et non par le fait qu’il voit la source de chaleur, ou qu’il entend le crépitement du feu, mais plus que cela il ressent le membre qui ressent cette source de chaleur.
C’est de cette façon que D connaît ses créatures, non par une connaissance extérieure mais comme le ressenti que l’homme a de lui même et que nul autre que lui ne peut percevoir.

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek

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