“LA PEAU DE SERPENT” TANYA CHAP 47(1e PARTIE) 6’20

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…ועל אחת כמה וכמה, אם מלך גדול ורב מראה אהבתו הגדולה והעצומה לאיש הדיוט ונבזה ושפל אנשים, ומנוול ומוטל באשפה

Combien plus est-ce le cas si un grand et puissant roi montre son grand et intense amour pour un homme simple et humble parmi les hommes, une créature honteuse jetée sur le fumier…
Dans ce texte détaillé de manière plus avancée au cours du chapitre 46 l’idée sous tendue est le Don de la Torah, les immondices représentent l’Egypte, l’union de D avec les Bné Israël c’est Torah et Mitsvot. C’est la raison pour laquelle lorsque nous récitons une bénédiction nous affirmons : « …Bénis sois D qui nous a sanctifié… ».
KIDOUCHANOU, nous a sanctifié, a pour étymologie KIDOUCHINE, le mariage. Et le mariage c’est ne former qu’une seule chair, c’est donc l’union la plus parfaite.  Ou autre  explication qui nous a élevé au niveau du KODECH supérieur : l’Essence de D ! Le niveau de D qui remplit (mémalé) les mondes et qui est désigné par le Nom de ELOHIM est accessible même aux nations du monde, et d’ailleurs le Pharaon parle du doigt de ELOHIM. Mais le niveau de D qui correspond à l’ Essence Divine, celui-ci seuls les Bné Israel  y ont accès, et ce par l’intermédiaire de la Mitsva. Cette dernière uniquement permet l’accessibilité à ce niveau qui est plus haut que le niveau immanent de D, mais aussi plus haut aussi que le niveau de D qui transcende les mondes. Car celui-ci bien qu’il transcende le monde  a tout de même un rapport avec lui.
La prise de conscience de l’Amour que D éprouve pour nous ne peut qu’éveiller, révéler concrètement subitement l’amour que nous possédons de manière naturelle au fond de nous pour Lui. C’est la démonstration qu’a faite le Baal Ha Tanya . Voici en bref ce qui avait fait l’objet du chapitre 46.
Aujourd’hui c’est  à une autre interrogation que va répondre le TANYA qui est  la suivante : pour que le raisonnement précédemment élaboré sois solide et juste il faut que les mots « chaque jour »  indiquant le souvenir de la sortie d’Egypte désignent aussi notre quotidien, car sinon il n’est plus du tout aisé de percevoir l’Amour que D a pour nous, et par conséquent d’y répondre par un amour de notre part en retour. Allons y pour le texte :
והנה בכל דור ודור, וכל יום ויום, חייב אדם לראות עצמו כאילו הוא יצא היום ממצרים
“Chaque génération et chaque jour, une personne est obligée de se considérer comme si ce jour-là elle avait quitté l’Egypte.”
Ce texte est cité dans la Mishnah ( Pesachim 10: 5), sauf que l’Alter Rebbe insère les mots, à partir de la Guémara Brakhot, «et chaque jour». Car l’Exode n’est pas seulement un événement qui a lieu dans chaque génération: c’est aussi un événement quotidien dans la vie spirituelle du Juif. Quel est cet événement ?
והיא יציאת נפש האלקית ממאסר הגוף, משכא דחויא
Il s’agit de la libération de l’âme divine du confinement du corps, de la «peau du serpent»,
Le corps est une source de confinement pour l’âme divine, puisqu’il tire sa force vitale de kelipah . C’est de cet exil que s’échappe l’âme divine ,et ceci correspond à la sortie d’Egypte spirituelle et individuelle que nous devons vivre chaque jour
ליכלל ביחוד אור אין סוף ברוך הוא, על ידי עסק התורה והמצות בכלל
Afin d’être absorbés dans l’unité de la Lumière de l’ Ein Sof  béni soit-t’Il, en s’engageant dans la Torah et les commandements en général,
ובפרט בקבלת מלכות שמים בקריאת שמע, שבה מקבל וממשיך עליו יחודו יתברך בפירוש, באמרו: ה’אלקינו ה’אחד
Et en particulier en acceptant la Royauté Divine pendant le récit du Shéma , où la personne accepte explicitement et s’appuie sur l’unité de Dieu, quand elle dit: “Le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un”.
Ce qui insinue que le souvenir de la sortie d’Egypte évoqué au début de ce chapitre doit être actif et quotidien : au moins 2 fois par jour pendant la récitation du Shéma.
Comment réaliser cette libération quotidienne et individuelle? Par la méthode qui vient d’être indiquée :
« Prendre conscience de la libération de l’âme divine du confinement du corps, la «peau du serpent», en acceptant le Royauté Divine pendant le récit du Shéma , où la personne accepte explicitement et s’appuie sur l’unité de Dieu, quand elle dit: “Le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un”. »
Mitsraïm vient de la racine Metsar, qui veut dire barrière , étroitesse. Tout un chacun qui est soumis au dictat de son corps est en situation d’exil personnel. Le ressenti de son âme et l’importance qu’il faut lui accorder permet de se libérer cet exil spirituel qu’indique de manière allusive l’histoire de la sortie d’Egypte.

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek

 

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