“OR EYN SOF” TANYA CHAP 48(1é PARTIE) 8’45

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Au cours des chapitres 46 et 47 l’Amour Hazaken a démontré que la prise de conscience que D délaisse les milliards de créatures supérieures pour ne prêter attention qu’aux Bné Israël, entité infinitésimale, de surcroît pour les relever de l’endroit où ils se trouvent, c’est à dire au milieu des immondices…. ne peut que souligner l’Amour que D éprouve pour nous et donc éveiller en retour notre amour inconditionnel pour Lui !
D’autant que l’action pour nous sortir d’Egypte, lieu de la perversion et de l’impureté du monde comme les textes l’attestent, ne s’est faite ni par l’intermédiaire d’un Mala’h (ange qui symbolise le monde de l’action), ni par celle d’un Saraf ( ange de feu, qui symbolise le monde de la formation) , ni d’un Chalia’h (envoyé qui symbolise le monde de la création), ni par Ah’er ( qui symbolise le monde le plus proche de D, le monde de l’émanation) . Autrement dit par aucune entité autre que D Lui même qui s’est uni avec nous lors de Matan Torah ! Cette sortie d’Egypte se reproduit en réalité chaque jour et à chaque génération.

Ce chapitre va aborder un nouvel aspect, celui d’avoir une reconnaissance intellectuelle envers D, Hitbonenout, en réalisant que non seulement D vient nous chercher dans les profondeurs les plus sombres mais qu’en plus Il nous laisse la place en contractant Sa Lumière. C’est ce qui se dénomme le TSIMTSOUM. En retour et à l’instar de D de la même manière qu’Il se contracte pour nous laisser la place nous devons contracter le ressenti, le sentiment de notre ego pour Le servir !

Abordons le texte :

פרק מ״ח והנה, כאשר יתבונן המשכיל בגדולת אין סוף ברוך הוא,

Or, quand [l’homme] réfléchi méditera sur la grandeur de l’Infini Divin béni soit-Il,

כי כשמו כן הוא: אין סוף ואין קץ ותכלית כלל לאור וחיות המתפשט ממנו יתברך ברצונו הפשוט

[à savoir que] comme Son Nom l’atteste, ainsi est-Il, il n’y a aucune fin ni limite ni achèvement à la lumière et vitalité qui se répand de Lui béni soit-Il, par Sa Volonté qui est simple [c’est-à-dire qui échappe à toute définition],

ומיוחד במהותו ועצמותו יתברך בתכלית היחוד

et qui est unie avec Son essence et Son être dans une unité absolue.

Il s’agit ici de saisir une nuance non négligeable: est-ce D ou Sa lumière qui porte le nom de Eyn Sof, sans fin ni limite ? Le Baal Ha Tanya tranche que ce dont il s’agit c’est de la Lumière de D et non de D lui même.

La Lumière de D a un début qui est D lui même, en revanche elle est infinie car elle n’a pas de fin ! D n’a même pas de début, et il va de soi que ce qui n’a pas de début n’a pas de fin !

Pour aller un peu plus loin dans l’explication le terme Lumière qui a pour la 1ère fois été employé par le Arizal est une usurpation de langage destiné à ce que nous comprenions mieux. Car en réalité c’est de vie Divine dont il s’agit ! D’ailleurs avant le Ari les Mekoubalim employaient le mot Cheffah qui veut dire influence vitale, « qui anime ».

Si la Ari a fait cette option c’est parce que le terme Cheffah, qui est employé de manière courante pour désigner ce que le Maître veut transmettre à son élève, porte une idée de dosage. Le dosage que le Maître veut donner à son élève. Du coup la notion d’infinitude devient plus difficile à appréhender intellectuellement ! Par ailleurs il y toujours dans cette idée de Cheffah une notion de «s’affairer» à transmettre alors qu’en ce concerne la Lumière elle émane spontanément de sa source pour tous, de manière automatique!

En sens inverse on pourrait imaginer qu’à l’instar du soleil il n’y pas de désir de produire la lumière, puisqu’elle est innée à la nature même de celui-ci. C’est pourquoi le texte a bien précisé :

כי כשמו כן הוא: אין סוף ואין קץ ותכלית כלל לאור וחיות המתפשט ממנו יתברך ברצונו הפשוט

[à savoir que] comme Son Nom l’atteste, ainsi est-Il, il n’y a aucune fin ni limite et achèvement à la lumière et vitalité qui se répand de Lui, par Sa Volonté qui est simple c’est-à-dire qui échappe à toute définition,

Le prochain cours approfondira la notion de TSIMTSOUM évoqué rapidement aujourd’hui !

Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,

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